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26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 18:48

Vive polémique autour du divorce par consentement mutuel

 

Dans une motion adoptée en assemblée générale le 14 décembre, le Conseil national des barreaux a exigé le retrait du projet de déjudiciarisation du divorce présenté le 12 décembre par Éric Woerth, rapporteur et ministre du Budget, dans le cadre de la modernisation des politiques publiques. En concertation avec la Conférence des bâtonniers et le barreau de Paris, le CNB a appelé les avocats à une journée de grève de toutes les activités judiciaires le 19 décembre.
Il est en effet envisagé de déjudiciariser le divorce par consentement mutuel, divorce qui pourrait être réalisé devant les notaires lorsque l'ensemble des conditions du divorce fait l'objet d'un accord entre les époux. Le rapport ajoute qu'en « cas de litige, le recours au juge sera toujours possible » et que, « dans tous les cas les époux pourront toujours recourir aux services d'un avocat ».
Le CNB estime qu'une telle réforme « serait néfaste à l'intérêt des justiciables qui y perdraient le nécessaire contrôle indépendant d'un juge quant au consentement des époux et à l'équilibre des conventions, provoquerait un surcoût à leur charge sans aucune garantie de rapidité ». La profession d'avocat estime qu'il s'agit là d'une « véritable agression ». La motion précise qu'il est demandé aux avocats « d'assurer toujours plus le service public de la justice [ndlr, en assurant l'aide juridictionnelle] en contrepartie d'une indemnisation en deçà de son coût de revient, au bénéfice d'une profession de notaire qui, elle, ne participe pas à ce service public ».
Affirmer que le pouvoir d'achat des Français gagnerait à voir cette réforme menée à son terme est une « fumisterie », a ajouté Paul-Albert Iweins, président du CNB. Il affirme, en revanche, que la profession d'avocat est prête à assurer les « ventes [immobilières] comme elle le fait dans plusieurs pays européens, dans le cadre d'une libre concurrence qui ne pourra que profiter au pouvoir d'achat des français ».
Dans un communiqué du même jour, le Conseil supérieur du notariat réplique que « le divorce mérite mieux qu'une querelle corporatiste ». Les notaires de France soulignent qu'ils ont été aussi surpris que les avocats en découvrant en même temps qu'eux cette proposition. Ils ajoutent que « la réflexion engagée ne conduit en rien à éliminer l'avocat de la procédure du divorce par consentement mutuel, mais à imaginer que la constatation de l'accord des parties sur leur divorce puisse être authentifiée, par le notaire ».
Ainsi, pour le CSN, la seule « question réellement posée est celle de savoir si le contrôle du consentement des futurs ex-époux pour les seuls divorces par consentement mutuel peut être assuré par un notaire qui se substituerait ainsi au juge ».

 
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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 18:03

Vers une nouvelle répartition des contentieux ?

 

Lors de son point presse hebdomadaire, le 6 décembre, le porte-parole de la Chancellerie a indiqué que la réforme de la carte judiciaire « était entrée dans sa phase de mise en oeuvre » ; les décrets d'application doivent être soumis au comité paritaire le 19 décembre.
Guillaume Didier a également annoncé qu'un groupe de travail serait chargé de formuler des propositions sur une nouvelle répartition des contentieux. La réflexion portera notamment sur la définition du contentieux de proximité, l'opportunité de les regrouper ainsi que leur éventuel traitement par une juridiction spécialisée. La question du transfert des attributions du juge aux affaires familiales au juge d'instance sera à l'ordre du jour. Le groupe de travail devrait être constitué dans les prochaines semaines et rendre ses conclusions dans six mois.
Interrogé sur l'éventuelle création d'un statut du beau-parent, le porte-parole a déclaré il n'y avait pas encore de calendrier.
Le chantier de l'aide juridictionnelle devrait, par ailleurs, s'ouvrir prochainement.

 
Source
Min. Justice, 6 déc. 2007, conf. de presse
 


© LexisNexis SA
 
 
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18 novembre 2007 7 18 /11 /novembre /2007 23:13

Paris, le 16 Novembre 2007

Le Conseil national des barreaux, représentant la profession d’avocat, appelle les avocats à cesser toute activité le 29 novembre 2007 et à se joindre aux mouvements de protestation organisés par les acteurs de la justice.

Rappelle que la profession d’avocat a exprimé à plusieurs reprises son adhésion à une réforme de la justice englobant nécessairement celle de la carte judiciaire.

Ce processus devait déboucher sur une amélioration du service rendu aux justiciables sans porter atteinte à la justice de proximité.

Le Conseil national des barreaux a demandé une réforme fondée sur des critères objectifs, dans la concertation et la transparence, et que soient ouverts d’autres chantiers prioritaires pour améliorer la qualité de la justice, notamment en ce qui concerne l’accès au droit.

Il n’a été mis en œuvre qu’un simulacre de concertation privilégiant délibérément la méthode autoritaire et dépourvue de toute cohérence.

Cette mauvaise méthode aboutit à un gâchis auquel les avocats ne peuvent se résoudre.

Le Conseil national des barreaux exige le respect des engagements écrits du ministre, notamment sur la prise en considération de la situation de tous ceux qui subissent les effets de cette réforme.

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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 12:50

Carte judiciaire : négociation des « mesures compensatoires » entre le CNB et la Chancellerie

 

Paul-Albert Iweins, président du Conseil national des barreaux, accompagné de Frank Natali, président de la Conférence des bâtonniers, de Frédéric Landon, président de la Commission Textes du Conseil national, et de Jérôme Alirol, Bâtonnier de Millau, ont été reçu le 26 octobre par le ministre de la Justice, Rachida Dati, pour étudier les « mesures de compensation et d'accompagnement pour les avocats touchés par la réforme » de la carte judiciaire, annoncées à plusieurs reprises par Rachida Dati lors de la présentation par étape du projet de schéma d'organisation judiciaire des cours d'appel (V. JCP G 2007, act. 493 ; JCP G 2007, I, 198, entretien avec R. Dati ; JCP G 2007, act. 463 ; JCP G 2007, act. 466 ; JCP G 2007, act. 305).
Le ministre s'est engagé sur un « mécanisme d'indemnisation individuelle » pour les avocats dont les cabinets seront directement impactés par la suppression d'un TGI : mesures fiscales pour faciliter le regroupement des structures d'exercice ; indemnisation pour perte de clientèle et de chiffre d'affaires ; compensations et aides financières en cas de fermeture du cabinet pour ceux qui seront contraints de réorienter leur carrière ; intégration dans la magistrature avec prise en compte de leur ancienneté dans la profession d'avocat.
Il a été rappelé que les avocats ne revendiquaient pas la possibilité de prendre une retraite anticipée à taux plein à partir de 55 ans.
Rachida Dati a également accepté de rouvrir des chantiers importants pour améliorer la qualité et l'efficacité de la justice qui concernent notamment le système d'aide juridictionnelle et la rémunération des avocats qui y participent ainsi que l'extension de la représentation en justice des parties par avocat, tant en matière commerciale qu'en matière civile, et la protection du périmètre du droit. Sur ces derniers points, des décisions interviendront sur les propositions de la profession dans les mois à venir.
Sur la méthode d'annonce de la réforme contestée, le ministre a accepté la mise en place d'un processus d'information et de concertation préalable en amont des réunions en région (pour la présentation par étapes : V. JCP G 2007, act. 305 ; JCP G 2007, act. 463 ; JCP G 2007, act. 466 ; JCP G 2007, act. 489 à 493 ; JCP G 2007, I, 198, entretien avec R. Dati). Les Bâtonniers dont les tribunaux de grande instance seront susceptibles d'être regroupés auront ainsi la possibilité de faire valoir, avant ces réunions et avec l'aide des instances nationales, des contre-propositions.
En raison de l'annulation de la réunion du Comité consultatif sur la carte judiciaire, la conférence des batônniers a décidé de reporter à une date ultérieure le rassemblement initialement prévu le 25 octobre.

 
Source
CNB, 26 oct. 2007, communiqué
Conférence des bâtonniers, 24 oct. 2007, communiqué
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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 11:56

Entrée en vigueur de l'accord sur la gratification des stagiaires des cabinets d'avocats

 

Étendu par arrêté du 17 octobre, l'accord professionnel relatif à la rémunération des stagiaires des cabinets d'avocats, conclu le 19 janvier 2007, est applicable, à compter du 1er novembre, à tous les employeurs et salariés de ce secteur professionnel. Intervenu notamment dans le cadre des dispositions de l'article 9 de la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 (JCP S 2006, 1303), l'accord précise les conditions minimales de gratification des stagiaires.
Ainsi, le montant minimum mensuel de la gratification versée aux élèves avocats stagiaires en cours de scolarisation dans les centres de formation professionnelle des avocats (CRFPA), quelle que soit la durée du stage (inférieure ou supérieure à 3 mois), est ainsi fixé, pour un temps de présence mensuel du stagiaire égal à un temps plein au cours du mois considéré :
- employeurs de 0 à 2 salariés non avocats lors de la signature de la convention de stage (hors personnel d'entretien et de service), 60 % du Smic au 1er janvier de l'année en cours ;
- employeurs de 3 à 5 salariés non avocats lors de la signature de la convention de stage (hors personnel d'entretien et de service), 70 % du Smic au 1er janvier de l'année en cours ;
- employeurs de 6 salariés et plus non avocats lors de la signature de la convention de stage (hors personnel d'entretien et de service), 85 % du Smic au 1er janvier de l'année en cours.
Les stagiaires non scolarisés au CRFPA, dès lors qu'ils sont recrutés pour une durée supérieure à 3 mois, sont gratifiés, pour un temps de présence mensuel du stagiaire égal à un temps plein, selon la grille suivante : s'ils sont en licence : 40 % du Smic ; s'ils sont en master 1 (M1), 50 % du Smic, s'ils sont en master 2 (M2) et doctorat, 60 % du Smic.
L'accord s'applique aussi aux stagiaires des organisations ordinales et professionnelles des avocats.

 
Source
A. 10 oct. 2007 JO 17 oct. 2007, p. 17120
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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 16:38

Carte judiciaire : négociation des « mesures compensatoires » entre le CNB et la Chancellerie

 

Paul-Albert Iweins, président du Conseil national des barreaux, accompagné de Frank Natali, président de la Conférence des bâtonniers, de Frédéric Landon, président de la Commission Textes du Conseil national, et de Jérôme Alirol, Bâtonnier de Millau, ont été reçu le 26 octobre par le ministre de la Justice, Rachida Dati, pour étudier les « mesures de compensation et d'accompagnement pour les avocats touchés par la réforme » de la carte judiciaire, annoncées à plusieurs reprises par Rachida Dati lors de la présentation par étape du projet de schéma d'organisation judiciaire des cours d'appel (V. JCP G 2007, act. 493 ; JCP G 2007, I, 198, entretien avec R. Dati ; JCP G 2007, act. 463 ; JCP G 2007, act. 466 ; JCP G 2007, act. 305).
Le ministre s'est engagé sur un « mécanisme d'indemnisation individuelle » pour les avocats dont les cabinets seront directement impactés par la suppression d'un TGI : mesures fiscales pour faciliter le regroupement des structures d'exercice ; indemnisation pour perte de clientèle et de chiffre d'affaires ; compensations et aides financières en cas de fermeture du cabinet pour ceux qui seront contraints de réorienter leur carrière ; intégration dans la magistrature avec prise en compte de leur ancienneté dans la profession d'avocat.
Il a été rappelé que les avocats ne revendiquaient pas la possibilité de prendre une retraite anticipée à taux plein à partir de 55 ans.
Rachida Dati a également accepté de rouvrir des chantiers importants pour améliorer la qualité et l'efficacité de la justice qui concernent notamment le système d'aide juridictionnelle et la rémunération des avocats qui y participent ainsi que l'extension de la représentation en justice des parties par avocat, tant en matière commerciale qu'en matière civile, et la protection du périmètre du droit. Sur ces derniers points, des décisions interviendront sur les propositions de la profession dans les mois à venir.
Sur la méthode d'annonce de la réforme contestée, le ministre a accepté la mise en place d'un processus d'information et de concertation préalable en amont des réunions en région (pour la présentation par étapes : V. JCP G 2007, act. 305 ; JCP G 2007, act. 463 ; JCP G 2007, act. 466 ; JCP G 2007, act. 489 à 493 ; JCP G 2007, I, 198, entretien avec R. Dati). Les Bâtonniers dont les tribunaux de grande instance seront susceptibles d'être regroupés auront ainsi la possibilité de faire valoir, avant ces réunions et avec l'aide des instances nationales, des contre-propositions.
En raison de l'annulation de la réunion du Comité consultatif sur la carte judiciaire, la conférence des batônniers a décidé de reporter à une date ultérieure le rassemblement initialement prévu le 25 octobre.

 
Source
CNB, 26 oct. 2007, communiqué
Conférence des bâtonniers, 24 oct. 2007, communiqué
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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 14:56

Carte judiciaire : le CNB demande des précisions sur les « mesures compensatoires »

 

Dans un communiqué du 20 octobre, le Conseil national des barreaux (CNB) demande que le ministre « prenne des engagements précis et concrets en ce qui concerne les mesures de compensation et d'accompagnement pour les avocats touchés par la réforme ». Hostile à la méthode adoptée - le tour de France des cour d'appel -, il maintient « sa décision de suspendre sa participation aux travaux du Comité consultatif (...) tant que le ministre de la justice n'aura pas communiqué les études d'impacts de la réforme, les études organisationnelles et le schéma directeur de la carte judiciaire ainsi que les rapports de chefs de cours » et s'associe au projet de regroupement national des 181 Bâtonniers en robe annoncé par la conférence des bâtonniers.
Lors de la présentation du projet de schéma d'organisation judiciaire des cours d'appel, notamment de Caen et de Rouen le même jour, Rachida Dati a indiqué être prête à « envisager des mesures compensatoires » pour les avocats précisant qu' « une indemnisation pourra être prévue pour les avocats » des barreaux sans TGI justifiant de leur perte d'activité.
Par ailleurs, lors du Congrès de l'Union syndicale des magistrats qui s'est tenu le 19 octobre, le ministre de la Justice a confirmé que la mise en oeuvre de la réforme de la carte judiciaire ferait l'objet d'un « accompagnement individuel des personnels concernés ». Il a été demandé à chaque cour d'appel de désigner « un correspondant en charge de l'accompagnement », prenant en compte « les conséquences en termes de logement, de déplacement et de carrière » (sur la réforme de la carte judiciaire : V. notamment, JCP G 2007, I, 198, entretien avec R. Dati, à paraître ; JCP G 2007, act. 463 ; JCP G 2007, act. 466 ; JCP G 2007, act. 305).
Enfin, en ce qui concerne la représentation par l'avocat, le garde des Sceaux souhaite une réflexion avec les instances représentatives de la profession, sur « l'extension de la représentation obligatoire pour certains contentieux ».

 
Source
Congrès national de l’USM, discours du Garde des sceaux, 19 oct. 2007
Communiqué presse, CNB, 19 oct. 2007
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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 14:55

Aide juridictionnelle : réaction du CNB aux propositions du rapport du Luart

 

Le Conseil national des barreaux (CNB), réuni le 20 octobre en assemblée générale, a émis des réserves à la suite de la publication le 11 octobre du rapport de la commission des Finances du Sénat relatif à l'aide juridictionnelle (Rapp. Sénat n° 23, 2007-2008 : V. JCP G 2007, act. 467).
Le CNB rappelle « que la profession d'avocat assure seule l'insuffisance notoire de l'engagement de l'État dans le financement de l'accès à la justice des plus démunis ». Il « s'étonne » que n'aient pas été recherchés d'autres financements complémentaires « qu'un ticket modérateur à la charge des justiciables les plus pauvres ». Il conteste également « la suggestion visant à faire supporter par la profession elle- même, au nom d'un prétendu mécanisme de solidarité, le système de l'aide juridictionnelle », idée qu'il juge « aussi incongrue que de faire financer par les parlementaires, le déficit de l'État ».
Le CNB salue néanmoins « la pertinence du constat de quasi faillite du système » et « approuve pour l'essentiel les propositions d'améliorations techniques et notamment celles avancées par la profession » dans le cadre de ce travail parlementaire.

 
Source
CNB, 20 oct. 2007, communiqué
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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 18:44

Réforme de la carte judiciaire : projet de schéma pour la cour d'appel de Rouen

 

Le garde des Sceaux s'est rendu à Rouen, le samedi 20 octobre 2007, afin de présenter le projet d'organisation judiciaire de la cour d'appel de Rouen.
2008, les pôles de l'instruction. - Trois pôles de l'instruction seront créés, à compter du 1er mars 2008, à Rouen (auquel sera rattachée l'activité d'instruction de Dieppe), Le Havre, et à Évreux (auquel sera rattachée l'activité d'instruction de Bernay). Tous les tribunaux de grande instance - qu'ils soient pôles de l'instruction ou non - conserveront leur compétence pour juger les délits ; les cours d'assises de Rouen et Évreux resteront compétentes pour juger les crimes.
2009, les TI et tribunaux de commerce. - Le ministre propose de concentrer l'activité des 11 tribunaux d'instance existants sur 6 tribunaux : 3 dans le département de l'Eure, à Évreux (avec lequel fusionnera le TI de Louviers), Bernay (auquel sera rattaché le TI de Pont-Audemer, qui ne comporte pas de magistrat), et Aux Andelys ; et 3 dans le département des Seine-Maritime, à Rouen (avec lequel seront regroupés les TI d'Elbeuf et d'Yvetot), Dieppe (avec lequel fusionnera le TI de Neufchâtel-en-Bray), et Le Havre.
Les maisons de justice et du droit seront maintenues là où elles sont actuellement implantées, notamment à Elbeuf, Fécamp, Pont-Audemer, Louviers et Vernon.
En ce qui concerne les tribunaux de commerce, la Chancellerie propose que la cour d'appel de Rouen en compte 5 au lieu de 7, à Rouen (avec lequel fusionnera celui d'Elbeuf, qui traite 140 affaires contentieuses par an), Dieppe (avec lequel fusionnera celui de Neufchâtel-en-Bray, qui traite 70 affaires contentieuses par an), Le Havre, Évreux, et Bernay (où est transféré l'actuel Tribunal de commerce de Pont-Audemer situé dans l'arrondissement de Bernay).
2010, les TGI. - Seuls 4 TGI sur 5 seront maintenus dans le ressort de la CA de Rouen : un dans le département de l'Eure, à Évreux, celui de Bernay étant supprimé (le TI de Bernay traitera du contentieux de proximité, celui des affaires familiales pourra lui être confié, et des audiences foraines mises en place), le ministre envisageant l'octroi d'indemnisations sur justification de perte d'activité pour les avocats inscrits au barreau de Bernay ; et 3 dans le département de Seine-Maritime, à Dieppe, Le Havre et à Rouen.
Le garde des Sceaux a enfin annoncé que les contentieux les plus délicats - tels que l'adoption internationale, le droit de la presse, de la nationalité ou de l'indemnisation de l'amiante - seront jugés au siège de la juridiction interrégionale spécialisée de Lille (le Parlement sera appelé à se prononcer sur cette nouvelle répartition des contentieux).

 
Source
Min. Justice, 20 oct. 2007, discours
JCP G 2007, act. 492, à paraître
 
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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 08:11

Aide juridictionnelle : les propositions de la commission des Finances du Sénat

 

Rendu public le 11 octobre, un rapport de la commission des Finances du Sénat relatif à l'aide juridictionnelle (AJ) fait le constat d'« un système au bord de l'implosion », en raison de « l'emballement du nombre des admissions » (348587 en 1991 contre 904532 en 2006). Face à cette hausse (+ 159,5 %) qui représente un « risque budgétaire réel », les sénateurs donnent plusieurs pistes de réflexion.
Est tout d'abord proposée une refonte d'ensemble du barème de calcul de la rétribution des missions d'AJ (sur ce thème, V. D. n° 2007-1142, 26 juill. 2007 et D. n° 2007-1151, 30 juill. 2007 : JCP G 2007, act. 386). L'unité de valeur, conçue à l'origine comme représentative d'une demi-heure de travail, ayant « perdu de son sens au fil du temps », le rapport préconise d'établir un « barème horaire » tenant compte de la complexité du dossier et du temps passé par type de mission. Par ailleurs, constatant la contribution « inégalitaire » des avocats au fonctionnement de l'AJ - un avocat sur deux traite des dossiers d'AJ -, le rapport propose que le dispositif soit davantage fondé sur la « solidarité » impliquant la participation des avocats soit en temps soit par le biais d'une contribution financière.
Le rapport suggère en outre d'introduire un « ticket modérateur justice » qui laisserait à la charge du justiciable une part de la dépense - les bénéficiaires des minima sociaux, mineurs, victimes de crimes d'atteintes volontaires à la vie ou à l'intégrité de la personne en seraient exemptés. Plusieurs niveaux sont évoqués pour ce ticket modérateur (de 5 à 40 €).
Parmi les autres pistes de réflexion, figurent : l'amélioration du recouvrement ; la mise conformité avec les exigences européennes en matière de TVA (V. JCP G 2007, act. 10) ; un meilleur suivi de la performance budgétaire.
Lors de la conférence de presse de présentation de ces propositions, le rapporteur Roland du Luart (UMP, Sarthe) a indiqué avoir demandé à la Cour des comptes de mener une « étude approfondie » sur la gestion des fonds par les caisses autonomes des règlements pécuniaires des avocats (Carpa). Les résultats sont attendus pour juin prochain.

 
Source
Sénat, 11 oct. 2007, conférence de presse
Rapp. Sénat n° 23 (2007-2008)
 
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Parce qu'à force de regarder ce qui me passe par la tête, j'ai parfois envie de l'écrire.

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